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Partenariat scientifique avec le GRENE : cap sur l'expérimentation

Mars 2016 avait vu le lancement du partenariat entre la Fondation et le GRENE (Groupe de Recherche en Neurosciences et Education). Cette première année était consacrée au partage mutuel de connaissances: expérience de la Fondation sur l'apport du travail manuel et apport des neurosciences par Pascale TOSCANI, Responsable du Laboratoire GRENE.

 

Une réunion d'étape, le 2 mai sur le site de Beaucouzé, est l'occasion d'un bilan de cette 1ère année écoulée, et d'une présentation de la 2ème période qui sera celle de l'expérimentation. Marie-Laure Blandin, Directrice de la Fondation en charge des Apprentissages, fait le point sur le projet.

 
illustration cerveau ©copiright fotolia

Quels sont les objectifs de ce partenariat scientifique entre le GRENE et la Fondation AMIPI ?

 

En collaborant avec le GRENE, nous cherchons à mieux nous approprier le fonctionnement d'un cerveau en situation d'apprentissage, et ce dans un double objectif :

  • Accroître l'efficacité de nos programmes de formation.
  • Permettre à chaque opérateur de mieux connaître ses capacités d'apprentissages et de gagner en confiance en lui.

Je rappelle que l'ensemble de cette action est au service de notre mission, qui est d'offrir à nos opérateurs un cursus d'apprentissages permettant leur développement cognitif et l'acquisition de compétences professionnelles, en vue de leur insertion en entreprise.

 

Comment s'organise ce partenariat ?

 

Le partenariat de 3 ans s'inscrit dans une démarche scientifique et comprend 3 grandes phases :

  • La définition de la problématique : l'hypothèse sur laquelle sera fondée l'expérimentation, et qui permettra de mesurer l'apport des outils
  • L'expérimentation qui nécessite de créer les outils et de définir le panel des participants
  • L'Analyse des résultats et publication.
 

Est-il facile à une équipe projet ne connaissant pas les neurosciences de s'approprier ces concepts ?

 

Le groupe de travail est constitué d'encadrants des différentes usines et services centraux, et ayant tous des fonctions différentes. Cette diversité permet la richesse des échanges du fait des expériences variées. Il était essentiel que Pascale TOSCANI ait une représentation la plus large possible de la démarche expérimentale de la Fondation au quotidien, afin de nous guider parmi les très nombreux concepts neuroscientifiques.
La pédagogie de Pascale Toscani et sa capacité à vulgariser les concepts neuro-scientifiques qui nous intéressaient ont fait le reste. Les membres du groupe sont très impliqués. Les liens avec les situations concrètes aident à la compréhension.
Ce partenariat prouve aussi qu'un environnement industriel se prête aussi aux neurosciences.

 

Vous entrez bientôt en phase d'expérimentation. Quels sont vos objectifs ? Qu'allez vous expérimenter ?

 

Nous faisons une hypothèse globale qu'un opérateur progressera plus vite et s'appropriera plus facilement un projet d'évolution professionnelle s'il bénéficie de trois leviers :

  • Une meilleure connaissance du fonctionnement de son cerveau et de ses possibilités de développement (plasticité)
  • Une meilleure connaissance de ses compétences qu'il peut valoriser dans un dossier personnel qu'il tient à jour. Car pour se projeter avec confiance dans son avenir, tout individu doit pouvoir mesurer le chemin parcouru
  • Une meilleure compréhension que l'apprentissage se fait tout au long de la vie et ne se limite pas à la vie professionnelle et que son intégration dans une entreprise ordinaire sera l'occasion d'autres beaux apprentissages (élargissement)
 

Comment allez-vous expérimenter cela ?

 

D'ici Octobre 2017, nous allons finaliser une batterie d'outils de formation et d'accompagnement pour développer ces trois leviers chez nos opérateurs.
A partir de novembre 2017, nous entrons dans un processus d'expérimentation scientifique. Au total, près de 70 opérateurs répartis sur tous nos sites vont être impliqués dans un protocole d'accompagnement qui représente 15 sessions de 3 heures. (5 sessions par levier).
Ces opérateurs sont classés en 3 profils :

  • un groupe d'opérateurs plutôt ouverts à l'insertion, 
  • un groupe d'opérateurs plutôt réfractaires à l'insertion,
  • un groupe de jeunes embauchés.

Des mesures avant / après sur un certain nombre de critères seront effectuées, principalement à partir de questionnaires et d'observations.

 

Qu'attendez-vous en termes de résultats ?

 

Sur l'hypothèse que nous formulons, je reste très ouverte quant à l'interprétation de la masse d'informations que nous allons collecter.
Lors de notre point d'étape du 2 mai, Pascale Toscani nous disait :  "Ce qui compte prévaut sur ce qui se compte"
Je souscris à cela : notre recherche-action repose sur la transmission de valeurs particulières.

Le 1er objectif est de permettre à des personnes de prendre confiance afin de s'approprier leur propre parcours et donc bâtir leur avenir au-delà de la Fondation.

Le 2ème objectif est d'apporter la preuve que le handicap qui n'est perçu que comme un frein par la personne elle-même, quelque fois par l'entourage, peut être relégué derrière de très nombreuses capacités et compétences par ailleurs.

De toute façon, je suis très confiante sur le fait que l'ensemble du dispositif va porter - et porte déjà - des fruits conformément aux objectifs que nous nous sommes fixés au début de ce partenariat.

 

 

 
 
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